ENIAC : Electronic Numerical Integrator And Computer

En 1945 c’est la naissance du premier ordinateur « Turing-complet » : entièrement électronique.
Il peut en principe être programmé pour résoudre tous les problèmes de calcul numérique.

Ce sera aussi la première machine a pouvoir être programmée en 1947 : le programme placé en mémoire pourra être exécuté et ainsi aider à de nombreux calculs complexes pour l’époque.
Évidemment, en ces temps éloignés de nous, ces « machines monstrueuses » – prenant un bâtiment complet – n’étaient conçues que pour effectuer des calculs complexes qu’un humain n’aurait pas pu réaliser rapidement : la machine, elle, le peux en des temps records pour 1945.

Sa technologie, même si nous n’entrerons pas dans le détail de la bête, est basée sur 17468 tubes électroniques, 7200 diodes, 70000 résistances et 10000 condensateurs.
Un monstre qui consommait environ 150 kilo Watts : vous avez bien lu, oui !

La puissance au creux de mon immeuble de calcul ?

En conception dès 1943, mis en service en 1945, l’ENIAC est capable de faire des centaines de calculs en un temps extrêmement court.
Pour rappel voici la console de programmation d’un ENIAC :

Un ordinateur des années 60…
Enfin, pas vraiment, ce n’est QUE sa console de pilotage et de programmation.

La surface d’un des premiers modèle avoisinait les 139 m² pour un poids de plus de 30 tonnes.
Un monstre on vous dit !

On est au final assez loin de nos machines de coeur d’aujourd’hui.

Un total de 87 programmes auraient été écrits pour l’ENIAC de 1945 à 1952.
– 12 par fonctionnement câblés entre 1945 et 1947
– 75 par programme enregistrés.
C’est peu en fait : mais il faut se dire que au départ il fallait recâbler tout le circuit pour pouvoir effectuer une série de calculs.
Avec l’arrivée des programmes enregistrés les ingénieurs ont pu en créer plus rapidement et surtout en faire plus.

En réalité en 1952 on ne parlait pas encore d’informatique mais juste de « machine de calcul ».

L’Informatique c’est le mélange de plusieurs élèments qui ne seront pas inventés en même temps mais combinés :
– la machine en elle même : et surtout ses composants les semis conducteurs.
– les études sur ce qui est calculable et les algorithmes.
– l’acceptation par les humains de cette technologie dans le quotidien.
 
Car oui, l’arrivée de l’Informatique a transformé énormément de métiers : permettant d’automatiser des tâches longues et fastidieuses effectuées précédemment par des humains : au départ réticents à l’idée qu’une machine fasse le travail à leur place.

Au même titre finalement que la mécanisation dans les usines : qu’elle accélérera encore à partir des années 50 / 60 avec l’apparition des premiers automates.
Ces ordinateurs de calculs ont en leur temps déjà provoqués des suppressions de métiers, mais en ont créé de nouveaux.

1960…

Les ordinateurs des années 60 ont surtout reçu  des améliorations techniques :
– Miniaturisation – certes relative – des composants.
– Capacités de calculs en augmentation puisque on augmente dans le même temps le nombres de composants de calculs.
– Arrivée des programmes sur support physique « lisibles » par les machines : les cartes perforées, les rubans magnétiques.

La première photo est un calculateur des années 60 : on y mettait le programme sur bande magnétique qui était « lu » sur le calculateur puis travaillé par celui ci.
Le résultat sortait sur d’autres bandes ou sur papier : les bonnes vieilles imprimantes matricielles étaient arrivées !
Avec aussi les interminables listing à relire…

La seconde photo est un lecteur de bande magnétique « civil » : lui permettait d’écouter des sons : discours, musique et autres bruits.
L’ancêtre du vinyl, puis du CD, puis du MP3…

Et enfin, les micro processeurs ?

C’est dans les débuts des années 1970 que sont apparus de nouveaux types de machines informatiques : avec la conception du disque dur, de l’écran et du clavier.

Oui cela peux sembler étrange, mais jusque là le clavier n’existait pas !
Il n’y avait donc pas de moyen pour interagir avec la machine : seul le programme initial était lu puis interprété.

Désormais avec le clavier on pouvait envisager de faire des programmes qui interrogent dynamiquement l’opérateur pendant l’exécution.
Et afficher les résultats sur écran pour la commodité.
Elles ont d’abord fonctionné en mode « ligne de commande », purement textuel et mode de transmission asynchrone.

Elles ont pu employer les premiers langages interprétés : Lisp et BASIC par exemple élaborés à partir de 1965.
Fortran, Pascal puis le Cobol arrivent alors : particularité de ces langages, ils sont compilés. Cela rend le programme plus rapide, plus interactif.

Les programmes et les ordinateurs ont appris à nous demander des éléments complémentaires pendant l’exécution du programme permettant de générer des séquences de calculs selon les besoins du moment sans recharger le programme complet.

On commence donc a voir arriver les premiers programmes de gestion de la machine elle-même : le système d’exploitation.

Affaire à suivre… dans un prochain article !

…Les premiers logiciels (1970 / 1980)


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